Kenneth DANCY

Qui est Kenneth Dancy ?

Kenneth Dancy alias Ken Dancy, né le 28 septembre 1958 à Chicago, est un joueur franco-américain qui débute son cursus universitaire à Chicago State (NAIA) lors de la saison 1979-1980. Il termine dans le deuxième meilleur cinq majeur de la division (NAIA).
La même saison, Ken Dancy aura l'honneur de porter le maillot de la bannière étoilée avec une sélection des meilleurs joueurs de la NAIA lors du championnat du monde des clubs de 1979 à São Paulo au Brésil (ils seront sortis par le futur champion de la compétition, Sirio).
Il est choisi immédiatement lors de la draft NBA au 6e tour par Washington Bullet, puis ira en direction des Mavericks de Dallas.

Ses débuts en France (1981-1986)
Dès la saison 1981-1982, il décide de partir en France. Le Stade Français recrute ce prometteur ailier. La N1A découvre ce joueur spectaculaire. Ken Dancy reste au Stade Français jusqu'à la saison 1982-1983. Puis part pour l'Étendard de Brest (1983-1984) en Nationale 3. Pour autant, il revient dans l'élite avec le Caen BC (1984-1985). Le Stade Français récupère à nouveau Ken Dancy pour la saison 1985-1986.

Tours BC (1986-1988)
Cest à Tours que Kenneth Dancy brille. En effet, le club Tourangeau veut retrouver sa stature d'antan. Il s'affiche comme un leader du Tours BC en terminant meilleur marqueur de N1A lors de la saison 1987-1988. Durant deux saisons, Ken Dancy va rendre des services à Tours. Par ailleurs à la même époque, Ken Dancy est naturalisé Français. Il porte à deux reprises le maillot de l'équipe de France.
 
Limoges CSP (1988-1991) 
Les ambitions de Ken Dancy se tourne logiquement vers le Limoges CSP. Il joue aux côtés de Michael Brooks ou encore Don Collins formant ainsi un redoutable trio offensif. A Limoges, Ken Dancy va remporter deux championnats de France (1989, 1990) et un Tournoi des As (1990). Malheureusement, Ken Dancy lors de sa dernière saison échoue avec le Limoges CSP en finale face à Pau-Orthez en 1991. Il est depuis 1982 le 6e meilleur marqueur de la N1A avec 4 798 points.
 
Montpellier Basket (1991-1997) 
De 1991 à 1997, Kenneth Dancy joue pour Montpellier (ProA). Sur ce dernier passage dans l'élite, il termine 34e meilleur marqueur de la première division Française avec 8 333 points.
 
Sa fin de carrière (1997-2000) 
Kenneth effectue une saison à Maurienne (1997-1998) en Pro B puis termine définitivement sa carrière de Basketteur à l'Étoile Filante de Bastia (1998-2000). Il en est aussi l'entraîneur durant sa première saison à Bastia (1998-1999).
Encore joueur de pré-nationale en 2010-2011 à Castelnau-le-Lez à 51 ans, il est nommé directeur sportif du club de Pérols à l'été 2011 et est devenu arbitre officiant en championnat de France.

INTERVIEW DE BASKET RETRO...

Le CSP Limoges se souvient de son passage de 1988 à 1991. Drafté en NBA, Ken Dancy, le franco-américain de 57 ans a accepté pendant 40 minutes de se confier le 25 février dernier. Il revient notamment sur sa longue carrière de 18 ans en France.  

Basket Rétro : Tout d’abord, comment avez-vous découvert le basket ?
Ken Dancy : Quand j’étais jeune à Chicago. J’ai commencé le basket à 8 ans, dehors avec des amis et puis surtout à l’école. Chez nous, aux Etats-Unis, on faisait du sport tous les jours.
 
BR : En 1979-1980, vous jouez pour la fac de Chicago State.
KD : Oui j’étais parmi les 15 meilleurs joueurs en Small College (ndlr : la NAIA : National Association of Intercollegiate Athletics) et dans la 2nd All-American Team. J’ai aussi joué avec l’équipe américaine composée des meilleurs joueurs de la NAIA au Brésil au championnat du monde des clubs de 1979.
 
BR : Pourquoi avoir choisi la fac de Chicago State avec laquelle vous avez joué en 79-80 ?
KD : J’avais joué avant pour la fac d’Arkansas Newark de 1976 à 1978. J’ai eu ma première fille dans cette ville d’ailleurs. Je me suis rapproché de ma femme et de ma fille pour revenir à Chicago.
 
BR : Vous êtes drafté en 1980 au 6e tour par Washington puis vous êtes cédé à Dallas. Vous ne jouerez pas en NBA.
KD : Oui j’ai été pris à Dallas et j’ai fait quelques matchs qui n’étaient pas officiels.
 
BR : Eprouvez-vous des regrets de ne pas avoir joué en NBA ?
KD : Au début oui. Mais plus maintenant.
 
BR : Quelles étaient les raisons particulières selon vous ?
KD : Une fois que j’ai été drafté par Washington, j’avais donné mon maximum pour mon entraîneur de l’époque. Une certaine politique du club était en place. Mon contrat était non garanti et seulement 3 places dans le roster étaient disponibles. Ce n’est pas en lien avec le fait de mal jouer. J’avais bien joué. C’est ainsi que Dallas m’avait pris.
 
BR : Vous avez réalisé une grande carrière en France. Vous jouez pour le Stade Français en 1981, votre premier club.  Comment êtes-vous contacté par ce club ? Pourquoi ce choix ?
KD : Herb Rudoy, mon agent de Chicago avait pas mal de clients en France, en Europe, même en NBA, et NFL. C’était un grand agent qui m’avait appelé pour me proposer de rejoindre ce club parisien. Ensuite j’ai été à Brest, Caen, Tours avec lequel j’étais le meilleur marqueur du championnat de France N1 A (ndlr : actuel Pro A).
 
BR : Il y a ensuite la grande aventure avec le CSP Limoges de 88 à 91 avec 2 titres de champion de France (89-90) et Semaine des As (90). Ce sont vos plus beaux souvenirs en carrière ?
KD : Oui sportivement. C’était top. J’ai pas mal gagné de trophées individuels quand j’étais joueur. Je voulais aussi gagné des titres en équipe. Mon agent à cette époque était Didier Rose qui m’avait parlé de l’opportunité de rejoindre le CSP. Limoges venait alors de gagner la Coupe d’Europe des Vainqueur de Coupes avec Don Collins, Stéphane Ostrowski, Richard Dacoury. Le CSP m’a contacté et j’ai discuté avec Michel Gomez, coach à cette époque. Il m’expliquait que si je rejoignais l’équipe, ce n’était pas dans l’optique de marquer des points. Au poste d’ailier, il avait trois joueurs clés : Collins, Dacoury et moi pour partager les 40 minutes du match.
 
BR : Vous l’avez souligné. Vous étiez donc aussi le meilleur marqueur français du Championnat de France N1 A  en 1987-1988 avec Tours. C’était clairement un objectif de beaucoup scorer ?
KD : A ce moment-là oui. En 1984-1985, quand j’étais à Caen, j’ai raté ce titre de deux points derrière Hervé Dubuisson. A la fois j’aidé collectivement l’équipe mais avais des « personals goals». Mon rôle était de marquer des paniers cette saison-là.
 
BR : Vous étiez un sacré shooteur. Pour ceux qui ne vous connaissent pas, quel type de joueur étiez-vous aussi durant votre carrière ?
KD : Shooteur en effet. Et c’est à Limoges que savais être capable de défendre aussi. Mais ce n’était pas mon rôle premier au CSP. Mais plus d’attaquer. C’est l’école limougeaude de travailler surtout en défense, en attaque. Quand j’étais au lycée et au collège, je prenais pas mal de rebonds en plus d’être bon en attaque. Le basket, ce n’est pas qu’une facette de jeu. Il y en a plusieurs pour faire basculer le match : faire les bonnes passes, défendre, prendre les rebonds. Tous les fondamentaux.
 
BR : Tout au long de votre carrière, avez-vous un pire souvenir que vous gardez de celle-ci ?
KD : Au Stade Français, j’avais un entraîneur américain qui s’appelait Mike Perry. J’ai joué avec Hervé Dubuisson à cette époque. Tout le monde le détestait. A cette époque-là, on avait une très bonne équipe. C’était tellement tendu qu’on ne jouait pas contre nos adversaires mais contre notre propre coach. C’était tellement dégoûtant. Maintenant j’ai cette expérience de coaching avec les jeunes. C’est la seule fois de ma vie qu’une situation de ce type avec un coach s’est produit. Les anciens joueurs de Stade Français vous diront la même chose que moi : Patrick Cham, Hervé Dubuisson qui en a même parlé dans son livre. Un pire souvenir.
 
BR : Le pire déplacement que vous ayez fait en club ?
KD : En Sibérie pour jouer un match avec Montpellier en Coupe Korac. C’était un long trajet d’au moins 18 heures.


BR : Comment expliquer que vous ayez fait toute votre carrière en France ? Pourquoi pas l’Italie, l’Espagne, la Grèce, la Russie ?
KD : Quand je suis arrivé en France, je devais rester jouer 1 ou 2 ans. En et fin de compte, j’ai passé 18 ans de ma carrière en France. Je suis tombé amoureux de ce pays. J’ai passé et encore maintenant une bonne part de ma vie ici. Ce n’est pas un regret de ne pas avoir découvert d’autres championnats européens. En tant que joueur pour différents clubs français, j’ai découvert d’autres baskets et nations. C’était surtout le cas quand je portais le maillot de Limoges en jouant la Coupe des Clubs Champions qui est maintenant l’Euroligue. A cette époque, les 8 meilleures équipes d’Europe s’affrontaient (ndlr : les 8 clubs s’affrontaient dans un mini-championnat avec matchs aller et retour pour se qualifier pour le Final Four). Avec le CSP, on faisait des déplacements pour jouer des matchs amicaux dans toute l’Europe. C’est aussi ça le côté positif du basket. Tu voyages et vois des choses que t’aurais jamais imaginées.
 
BR : Comme vous l’aviez souligné en ce début d’entretien, vous avez joué au basket aux Etats-Unis puis jouer très longuement en France. Quelles différences observez-vous dans la formation basket entre ces deux pays ?
KD : Dans les « Complex Schools » aux USA, on avait beaucoup de sport au programme, tous les jours. C’est au moins 45 minutes les séances. Tu y découvres alors le basket, le baseball. Si tu es bon dans une discipline, tu peux être choisi par le coach pour intégrer l’équipe de l’école dans laquelle tu es et ainsi jouer contre les autres écoles selon le sport. En France, pour pratiquer le basket ou toute autre activité sportive, tu dois d’abord être licencié dans un club. Il n’y a pas vraiment de séances de « sport » dans les écoles françaises. C’est le cas pour mes enfants qui sont inscrits à l’école en France. Le sport, ce n’est qu’une fois par semaine.
Au niveau basket, j’ai parlé à un de mes amis qui est CTR dans le Languedoc-Roussillon. Il me disait que les jeunes ne font pas beaucoup de séances de musculation. C’est l’inverse de ce qui se passe aux Etats-Unis où on en fait à 14 ans. On y travaille la puissance. En France, c’est plus axé sur la vitesse.
 
BR : Vous comptez 2 sélections en Equipe de France senior. Quel effet avez-vous ressenti en portant ce maillot bleu ?
KD: Je compte 16 sélections en équipe universitaire des Etats-Unis et deux sélections en équipe de France Senior comme tu l’as dit. J’ai été sélectionné au moment où j’évoluais à Limoges en 1990. C’était un honneur d’enfiler ce maillot. C’est la pleine récompense de tout le travail fourni. J’étais autant fier de porter le maillot de mon pays natal que celui tricolore. C’est une marque de respect envers le pays. Il n’y a pas de différence. J’habite ici. Mon fils est né ici. Je suis Français. J’ai joué en tant que français. Quand Francis Jordane (ndlr : sélectionneur des Bleus de 1988 à 1993) m’a appelé pour jouer pour la sélection nationale, j’ai répondu oui avec plaisir.
 
BR : Vos activités sont désormais centrées sur le coaching.
KD : Je suis actuellement entraîneur et éducateur sportif dans un club à Agde. J’ai tellement à donner aux jeunes étant donné mon expérience de joueur. Quand j’étais joueur, des coachs m’ont apporté leur savoir-faire. Et j’ai envie de faire la même chose.
 
BR : Coacher un club pro en France ne vous a pas tenté ?
KD : En France, il faut obtenir des diplômes. C’est bien. Mais cela ne veut pas forcément dire que tu es un bon coach. Le fait d’avoir été un bon joueur peut te permettre d’être un bon coach aussi et de transmettre ton message.
 
BR : Quels sont alors les conseils que vous donneriez aux jeunes qui souhaitent jouer au plus haut niveau possible ?
KD : Travailler bien vos fondamentaux. Ecouter les conseils de vos coachs. Etre discipliné et respectueux. Le sport est la meilleure façon pour vivre ensemble. C’est une bonne formation à la vie.
 
BR : Basket Performance est une association d’entraîneurs diplômés d’Etat confirmés, et d’anciens joueurs professionnels, qui ont voulu s’unir pour mettre leur passion du basket et leur compétence, au service de la performance de son apprentissage. Quelle était votre rôle au sein de celle-ci ?
KD : J’ai été coach. Désormais, j’ai ma propre association « Real Skills Basketball ». J’ai fait mon camp de basket l’année dernière à Béziers avec mes meilleurs amis : Michael Brooks, Billy Goodwin. Mon camp est totalement bilingue. Les jeunes ont deux façons d’apprendre. Moi et Michael Brooks leur parlons qu’en anglais. Ca leur fait travailler leur anglais. Avec les coachs français, c’est en français. Le premier camp s’était bien passé.  Le deuxième camp se déroulera à Agde les deux dernières semaines de juillet.
 
BR : Suivez-vous toujours la Pro A ?
KD : Oui je continue à regarder quelques matchs surtout lorsque c’est Limoges qui joue.
 
BR : Quelles différences faites-vous entre le basket français que vous avez connu à vos débuts en tant que joueur puis coach jusqu’à maintenant sur le plan technique et tactique ?
KD : Les joueurs sont plus physiques mais moins techniques. A mon époque, il y avait de très bons joueurs américains et français aussi qui savaient jouer. J’avais déjà parlé avec d’anciens joueurs comme Richard Dacoury. Je trouve dommage que les matchs de basket tournent des fois à 60 points par match. A mon époque, on avait des bons joueurs techniquement. Et les matchs se concluaient autour des 80 points. Quand je vois des matchs avec 25 points marqués à la mi-temps, je me dis « c’est quoi ce cirque ». C’est ma vision. Les joueurs sont-ils devenus moins bons techniquement ? Pourtant, en France, on a de très bons joueurs mais ils évoluent en NBA ou en Europe.
 
BR : Quelle est le meilleur adversaire contre lequel vous ayez joué dans votre carrière ?
KD : Ce sont des joueurs avec qui j’ai joué comme Hervé Dubuisson. C’était des bonnes batailles sur le terrain face à Richard Dacoury avant même qu’on devienne coéquipiers à Limoges. Richard était un très bon défenseur et joueur. Entre nous, il y avait un respect mutuel.
 
BR : J’imagine que de bons nombre de coachs vous ont marqué aussi ?
KD : Je dirais 2. Michel Benjamin à Tours. Et Michel Gomez à Limoges m’a beaucoup poussé.
 
BR : J’en viens à la NBA. Quels sont vos premiers souvenirs de la NBA ?
KD : Le jour où j’ai été drafté. Etant jeune sinon, j’ai passé pas mal de temps à regarder les matchs : Bill Russell, Wilt Chamberlain, Kareem Abdul-Jabbar, Walt Frazier. Je prenais mon ballon pour jouer avec mes copains et je recopiais les mouvements de ces anciens joueurs. Je me rappelle aussi des matchs ABA avec Julius « Dr J » Erving. C’était un truc de ouf. On voyait du bon basket. Le dernier match All-Star à Toronto que j’ai vu m’a dégouté. Aucune défense. A l’époque des Erving, Jordan,Wilkins, il y avait cette dureté dans le jeu pendant tout le match. C’était de vrais bons matchs avec du spectacle dans les années 70-80 même début des années 90.
 
BR : Parmi tous les matchs NBA passés ou actuels, quels sont ceux qui vous ont le plus marqué (performance d’un joueur, matchs de playoffs, All-Star Game, finales NBA) ?
KD : C’était un match Lakers-Knicks. Je me rappelle que Willis Reed était blessé et ne devait pas jouer. Il est arrivé à la salle et il avait marqué les deux premiers paniers du match. C’était mythique. J’avais 13 ans en voyant ce match. New-York était mon équipe préféré. J’étais fan de Walt Frazier.
 
BR : Quelles autres équipes aimez-vous à cette époque et actuellement ?
KD : Chicago Bulls oui. Les Celtics aussi. J’ai pas trop aimé les Lakers. En ce moment, je suis fan des Golden State Warriors. J’ai regardé leur match face à Miami. Par contre, je ne veux pas qu’il batte le record de Chicago en saison régulière (rires).
 
BR : Quelle est la salle NBA qui vous a le plus marqué ?
KD : Chicago Stadium. Le stade est superbe et plein. Il y a aussi Madison Square Garden.
 
BR : Si vous étiez coach, quel serait le 5 majeur idéal de toute la NBA pour vous ? Vous pouvez choisir 7 remplaçants si vous voulez.
KD : Whaou. Good question. Meneur : Magic Johnson, arrière : Michael Jordan, ailier : Julius Erving, ailier-fort : Bill Russell, pivot : Wilt Chamberlain.
 
BR : J’en viens à ma dernière question. Quel serait le mot de la fin pour nos lecteurs de Basket Rétro qui vont lire l’interview ?
KD : C’était super. J’ai vu ce que vous faîtes sur votre site. C’est une très bonne chose et formidable. Vous mettez bien en avant les anciens joueurs. Les jeunes parlent que de Tony Parker, Nicolas Batum. C’est très bien ce qu’ils font. Mais ne pas oubliez que le basket a une histoire derrière avec les anciens joueurs qui ont ouvert la voie aux autres. Merci pour cette interview.

Merci à  http://basketretro.com/

Palmarès...

1976-1978
Université d'Arkansas

1979-1980
Université de Chicago States

1980
Drafté au 6ème tour (12ème choix) par Washington Bullet (NBA). Il ira finallement aux Dallas Maverick

1987-1988
Meilleur marqeur français du Championnat de France N1A

1988-1989
Champion de France de N1A avec Limoges

1989-1990
Champion de France de N1A avec Limoges
Vainqueur du Tournois des As avec Limoges
Participe au All Star Game français

1990-1991
Vice champion de France de N1A avec Limoges
Participe au All Star Game français

6ème scoreur du Championnat de France de N1A depuis 1982-1983 (4798 pts)

33éme meilleur scoreur de la première division française (N1A et PROA) (8333 pts)

Sa carrière PRO...